Op stap met Napoleon: 100 dagen in een surrealistische stad (13)

Gent 'Anno 1815' door de ogen van graaf de Chateaubriand

Het is precies 200 jaar geleden dat Napoleon Bonaparte in Waterloo werd verslagen. In deze blogreeks gaat Joeri Mertens we op zoek naar de Gentse sporen die het verhaal van de geallieerden vertellen. Vandaag kijken we door de ogen van graaf de Chateaubriand naar zijn gaststad.

Leie

Reeds verschillende malen werd graaf de Chateaubriand, minister van binnenlandse zaken van Louis XVIII, vermeld. Zo lovend de Gazette van Gend is over het Hof en de koning, zo negatief is de grondlegger van de Franse literaire romantiek over het arme Gent dat in zijn ogen niets kon goed doen. Hij ziet Gent als een lege stad die niet kan tippen aan de steden in het Zuiden van Europa. Ze was volgens hem kleinburgerlijk, ingedommeld en traag. Het Franse Hof cultiveert zichzelf in zijn artificiële ballingsoord zonder oog voor de toekomst die wacht: de destructie door Bonaparte. Gelukkig is er nog het begijnhof om de surreële situatie te vergeten. We publiceren de teksten zoals hij ze schreef …

"Les moeurs espagnoles impriment leur caractère : les édifices de Gand me retraçaient ceux de Grenade, moins le ciel de la Vega. Une grande ville presque sans habitants, des rues désertes, des canaux aussi déserts que ces rues... vingt-six îles formées par ces canaux, qui n'étaient pas ceux de Venise, une énorme pièce d'artillerie du moyen âge, voilà ce qui remplaçait à Gand la cité des Zegris, le Duero et le Xenil, le Généralife et l'Alhambra : mes vieux songes, vous reverrai-je jamais ? Nous autres émigrés, nous étions dans la ville de Charles-Quint comme les femmes de cette ville : assises derrière leurs fenêtres, elles voient dans un petit miroir incliné les soldats passer dans la rue. Je me dérobais à Gand, le plus que je pouvais, à des intrigues antipathiques à mon caractère et misérables à mes yeux ; car, au fond, dans notre mesquine catastrophe, j'apercevais la catastrophe de la société. Mon refuge contre les oisifs et les croquants était l' enclos du Béguinage : je parcourais ce petit univers de femmes voilées ou aguimpées, consacrées aux diverses oeuvres chrétiennes ; région calme, placée comme les syrtes africaines au bord des tempêtes. Là aucune disparate ne heurtait mes idées, car le sentiment religieux est si haut qu'il n'est jamais étranger aux plus graves révolutions ; les solitaires de la Thébaïde et les Barbares, destructeurs du monde romain, ne sont point des faits discordants et des existences qui s'excluent."

"La solitude accoutumée de Gand était rendue plus sensible par la foule étrangère qui l'animait alors et qui tôt s'allait écouler. Des recrues belges et anglaises apprenaient l'exercice sur les places et sous les arbres des promenades ; des canonniers, des fournisseurs, des dragons, mettaient à terre des trains d'artillerie, des troupeaux de boeufs, des chevaux qui se débattaient en l'air tandis qu'on les descendait suspendus dans des sangles ; des vivandières débarquaient avec les sacs, les enfants et les fusils de leurs maris : tout cela se rendait, sans savoir pourquoi et sans y avoir le moindre intérêt, au grand rendez-vous de destruction que leur avait donné Bonaparte. On voyait des politiques gesticuler le long d'un canal, auprès d'un pêcheur immobile, des émigrés trotter de chez le Roi chez Monsieur , de chez Monsieur chez le Roi."

Gent telde op dat ogenblik slechts drie pleinen waar een dergelijke exercitie kon doorgaan: Vrijdagmarkt, Korenmarkt en Kouter. Die laatste stond ook bekend als een populaire ‘wandeling', net als het met bomen beplante kanaal: de Coupure. Mogelijk hielden daar de Belgische en Engelse soldaten hun oefeningen.

En toch amuseerde het Hof zich in Gent met onder andere concerten en familiebezoek, dat was te lezen in de vorige blogs. Er werd ook gewerkt en er was topoverleg ter voorbereiding van de beslissende slag.

Bronnen

De Chateaubriand, Mémoires d’Outretombe. http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-101350&M=tdm

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